jeudi 18 juillet 2019

Exposition de photographies au mois d'août

Marie-Céline Nevoux Valogne
Merci à Yves Bracq du Télégramme






Marie Céline Nevoux-Valogne

La photographie c’est un glissement de la pensée de l’homme envers lui-même et de ce (ceux) qui l’entoure.

Photo/graphie deux racines d'origine grecque, le préfixe photo veut dire lumière, le suffixe graphie veut dire écriture.
La photographie c'est donc l'écriture avec la lumière.

L’image photographique se matérialise par la lumière, elle nous éclaire sur le monde mais jamais elle ne pourra prétendre s’y mesurer. Elle y puise ses formes, s’habillant de ses contours en utilisant une partie de ses apparats afin que l’on puisse s’y attarder.

En photographiant je restitue en deux dimensions un temps réel de ce monde.

Je pense que la Photographie est une vue partielle d’un espace –temps –mouvement mais elle n’en fixe et n’en restitue qu’un fragment, elle n’est peut-être pas ce qu’elle représente, elle s’imprègne de l’émanation des objets, de leurs rayonnements.

Elle s’inscrit de par la lumière, les formes et les lignes.
Elle sert à créer un autre monde.
Elle représente l’ici et maintenant.
Pour capturer ce temps, il faut que je sois là.

Le temps photographique est non pas l’arrêt du temps mais la concentration du temps
-de temps mouvement -qui par là même créera une image.

- Image du temps-image fictive voir irréelle.

Elle se matérialise dans mon espace cadre.

L’évocation d’un temps de pose implique évidemment un arrêt, une pause une contemplation

Je ne bouge plus, je ne respire plus.

Je compose des images, je fixe un temps, pour proposer à l’autre ce qu’il n’a peut-être pas vu.

Un temps de pause.

Pour écrire je fais le choix de mots, de ponctuations, pour photographier je fais le choix de lumières, de plans, dans un cadre, dans un champ (hors champ).
Je suis le protagoniste de l’image imposant ma propre volonté d’y représenter ce qui m’entoure dans un choix de temps et de cadrage. De cet autour, je m’approprie et j’arrache des référents choisis.
Je regarde la vie, comme on regarde un tableau. Je ne peux et n’arrive pas à détacher mon regard de ce qui m’entoure et ne peux regarder cet autour sans en extraire la composition, la relation des couleurs.

A l’intérieur là où mes yeux se posent il y a toujours des lignes des formes.

Un rapport aux choses- des choses qui se lient et s’entremêlent les unes aux autres comme une construction, des constructions qui ne cessent de se construire et se reconstruire.


Je fixe ces rapports.

De l’infiniment petit parfois parce que je suis dans l’autre avec mon appareil photographique, je peux m’approcher, être tout prêt - le temps de l’observation, je le prends et le garde.

Ce qui était fragile, périssable, qui se serait décomposé, aurait disparu….elle a su le sauvegarder….elle la embaumé… « Nathalie Sarraute »

Je me retrouve pour ainsi dire dans l’expectatif- la décomposition aussi.

J’ai le regard de l’instant- l’instemps - liens ou pas, je le capture m’y attarde et en témoigne, une vision peut-être simpliste mais elle est pour moi bien réelle, existante et persistante.


La photographie est ma façon d’exister. A travers elle, c’est mon expérience que j’affirme.




CHRONIQUES PHOTOGRAPHIQUES (exposition)
Un rapport aux choses, des choses qui se lient et s'entremèlent les unes aux autres comme une construction, des constructions qui ne cessent de se construire et se reconstruire.
Mes diptyques sont comme des
histoires courtes, des cadavres
exquis personnels.
Je considère ces images tels des
correspondances, des errances,
des liens certains.
Ces compositions représentent mon
intimité, mon petit monde, mes
questionnements sur la couleur,
sur les formes, sur la vie de tous
les jours.
Constats
Mes diptyques sollicitent la
personne qui les regarde, chacun
peut alors s'imaginer des
histoires, se projeter dedans
dehors.
Elles sont liées, blanches
(2temps), deux temps mouvements,
pour deux images fixes.











Cyrille Druart




Né en 1980 et diplômé major de promotion en 2004 à l'ESAG-Penninghen à Paris, Photographe autodidacte, Cyrille Druart voyage arpente les grandes villes du monde, focalisant son travail sur l'observation des habitants et des traces laissés derrière eux. Ses images ont fait plusieurs couvertures de magazines, dont le prestigieux The Sun, et sont régulièrement publiées dans la presse. En 2018, une de ses photographies est choisie par le célèbre écrivain espagnol Antonio Soler pour illustrer son roman Sur. En 2019, la même image deviendra la couverture du roman de Georges Simenon Les fiançailles de M. Hire, un des auteurs les plus publiés et traduits dans le monde.

Cyrille est représenté par Galerie Philia et Art Days à Paris.
Egalement Architecte, il se voit proposer son premier bâtiment en 2005. Il dessine l'intégralité des 7000 mètres carrés qui deviendront quatre ans plus tard I-WAY, premier lieu au monde entièrement dédié à la simulation automobile dynamique, et situé à Lyon. Son agence est créée en 2007, et il travaille sur des projets privés, appartements, lieux publics ainsi que des concepts et des travaux graphiques. Il s’applique à créer des espaces non-conventionnels, guidé par une volonté à proposer une vision originale et unique.
Cyrille Druart enseigne à l'ESAG-Penninghen (École Supérieure d'Arts Graphiques et d'Architecture Intérieure) à Paris, de 2009 à 2011.

Technique photo
J’utilise des appareils photos au fonctionnement le plus simple possible.
Ils ne doivent pas devenir un barrage au moment de la prise de vue, mais être rapides à manœuvrer et permettre d’aller droit au but. Mes appareils n’en demeurent pas moins des merveilles de mécaniques. En l’occurrence un Leica M7 pour le 35mm et un Mamiya 6 (moyen format 6x6), lequel utilise un film plus grand et donne des images plus détaillées et très douces. C’est un peu la version moderne du fameux Rolleiflex.

J’emporte très peu d’objectifs lorsque je voyage. Le plus souvent un seul, le 50mm, auquel j’ajoute parfois un 90mm. J’aime voyager léger, pour marcher plus longtemps et passer inaperçu. 
Les appareils photos numériques ne m’inspirent rien par contre, je ne prends pas de plaisir à m’en servir car je n’ai pas la sensation d’inscrire réellement une image sur un support. Je m’en sers parfois mais jamais en voyage. 

1 commentaire:

  1. Bravo aux artistes et un très grand succès !! mention spéciale pour Marie Céline

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