lundi 12 novembre 2018

Gravures : Mariela Canchari et Yves Noblet, sculptures : Gaël Péron

                        Petit aperçu de l'exposition, simplement pour vous inciter à vous déplacer !
Ouvert tous les jours de 15 à 19H jusqu'au 23 décembre.
Le 23 décembre Gaël Péron sera présent














Attention changement de formule : ouvert tous les jours du 15 au 23 décembre








LES TECHNIQUES DE LA GRAVURE

La gravure est un procédé soustractif, le graveur enlève, le peintre ajoute.
La main s'arme de toutes sortes de prolongements pour s'attaquer à des surfaces dures.
La main outillée pénètre le matériau (bois, métal...) pour y perpétrer des tailles plus ou moins fines.
Une gravure est dite originale si le travail est effectué directement par l'artiste lui-même.


LA GRAVURE EN RELIEF

La gravure sur bois de fil
La planche à graver est découpée dans le sens du fil, dans la sens de l'arbre.
La graveur dessine à l'encre sur le bois, détoure le dessin avec un canif. Ensuite avec une gouge, il creuse le blanc du dessein. Celui-ci se trouve ainsi en relief.

La gravure sur bois debout
La planche à graver est coupée transversalement au sens de l'arbre. Le fil est debout.
La dureté et la densité du bois employé (le buis) permet de graver au burin avec beaucoup de finesse. Le graveur creuse le bois en épargnant le dessin.


LA GRAVURE EN CREUX

La gravure au burin
Sur une planche de métal, généralement de cuivre poli, avec un burin ((tige d'acier) le graveur creuse le métal pour y inciser son dessin. Ce sont les sillons creusés par le burin qui formeront le dessin.

La gravure à la pointe sèche
Le graveur dessine sur la plaque de métal avec une point d'acier très aiguisée. Les griffures plus ou moins profondes ainsi obtenues forment des creux (tailles) et des aspérités (barbes) qui retiendront l'encre au tirage, donnant ainsi un trait volontaire.

La gravure à l'eau forte 
Sur une plaque de cuivre recouverte d'un vernis, le graveur dessine à la pointe, mettent à nu le métal. Cette plaque plongée ensuite dans u acide nitrique dilué « eau forte » ou dans un perchlorure de fer sera creusé à l'endroit du dessin, plus ou moins fortement par l'acide, selon la force de celui-ci et le temps d'immersion.

La gravure à l'aquatinte
Le graveur saupoudre la plaque de cuivre de résine de poudre, selon l'effet désiré. Il chauffe ensuite la plaque afin de faire adhérer la poudre. Cette résine devient un vernis troué d'une multitude de petits espaces. L'acide mord aux endroits où il n'y a pas de résine. Du vernis protège les parties de la composition qui doivent rester blanches.

La gravure au vernis mou
Un vernis qui restera souple est posé sur la plaque. Une feuille de papier à dessin est placée sur ce dessin. Le graveur dessine sur ce papier. Le vernis s'accroche aux aspérités du papier et  dégage ainsi le cuivre le mettant à nu selon le tracé du dessin. La plaque est ensuite plongée dans l'acide. La morsure de l'acide révèle une gravure « en manière crayon »

La gravure au sucre 
C'est un mélange de sucre et de gouache (ou d'encre de Chine) appliqué en dessin sur la plaque dégraissée. Puis celle-ci est vernie, avec un vernis léger sur toute la plaque. On peut attendre ou non que la plaque soit sèche ; elle est passée sous l'eau tiède, ou dans un bain d'eau claire. Le sucre humidifié fait sauter le vernis à l'endroit des surfaces peintes.

On peut alors appliquer la résine (colophane) sur toute la surface, la fixer en chauffant la plaque et passer celle-ci à l'eau-forte (acide nitrique ou perchlorure de fer dilué). Il va y avoir morsure à l'endroit des surfaces peintes et résinées.


Mariela Canchari


Connue dans le domaine artistique sous le nom de Maca’n
"Chaque œuvre est le fruit d’un savant et délicat travail de gravure dans lequel l’artiste n’hésite pas à multiplier les techniques, utilisant à la fois la taille directe (pointe sèche, burin, etc.) et la taille indirecte à l’eau-forte ou aquatinte."





gael.peron673.wix.com/site
Gael Péron

                                                                   Menez barre  29510 Edern 06 38 72 97 82

J'ai choisi le bois car j'aime profondément ce matériau vivant et généreux. Après avoir longtemps pratiqué la taille directe, mes derniers travaux s'enrichissent de compositions et d'accumulations d'éléments incrustés sur des verticalités ou "colonnes" et ce principalement dans des "bruts" de chêne et de châtaignier.
Je recherche des respiration afin que "le bloc" développe une rythmique qui consacre à la fois l'harmonie de la courbe et la rupture de l'angle.. La lumière peut s'inviter dans quelques trouées et cheminer au gré de fentes naturelles ou "passages "provoqués, interstices imaginaires et sensibles.




Yves NOBLET

« Je me suis rendu au sol avec un devoir à chercher, et la réalité rugueuse à étreindre ! Paysan ! »
A. Rimbaud

Souvenirs, la liberté des chemins de l’enfance à travers champs

Aujourd’hui encore, marcher, parcourir un paysage me procurent une sensation d’espaces multiples et d’horizons toujours renouvelés – à redécouvrir.
Le paysage demeure le motif principal de ma gravure, ce qui revient à choisir et fixer s’il se peut la présence d’un lieu, sa densité, son aire. 
Pour l’exprimer, une suite de gravures sur le motif s’impose, la vision évolue au cours de la réalisation de son dessin et entraîne des changements de formats, de compositions, de techniques ; mais au fond, c’est la circulation entre l’œil, le paysage et la main qui signifiera l’espace du lieu.
Les techniques de la pointe-sèche, de l’eau-forte au trait, à l’aquatinte ou au carborundum, ne sont jamais utilisées pour elles-mêmes mais pour dire la forme, le volume dans un langage plastique au plus près de la sensation.
Artisan, lorsque j’imprime mes estampes, j’évite toute « cuisine ». La qualité du tirage répond à la qualité de la gravure et c’est la franche expression du noir qui fera vivre le blanc, le grain du papier.
C’est de cette façon que je tente de lier ma vision du paysage à un espace figuré, transposé dans le zinc, puis sur la feuille.

Ne pouvant être présent au vernissage, je tiens à remercier vivement l’association Arts-Raden pour l’accrochage, la communication et pour les divers préparatifs utiles à cette exposition.


                                                                               Yves Noblet – novembre 2018




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