vendredi 27 avril 2018

Petit aperçu de l'exposition Caty Banneville






Arts Raden. Caty Banneville, « l'esprit de l'eau »

Lorsqu'on entre dans la galerie où expose Caty Banneville jusqu'au 20 mai, on arrive dans la salle intitulée « l'eau ». A l'élément « eau », à la matière « textile » on ajoute des pigments naturels rapportés du Maroc ou d'ailleurs et on obtient les trois clés qu'utilise l'artiste pour produire des œuvres essentiellement inspirées de la nature, de la lumière avec le souci de laisser au « lecteur » une impression d'ouverture, de liberté. Née dans le parc des marais du Cotentin, d'une mère mercière et d'une grand-mère couturière, on comprend mieux pourquoi l'eau et la matière textile ont laissé en elle une telle empreinte.
Son séjour aux Marquises : un moment charnière dans sa vie
Pour Caty Banneville, la peinture ce n'est pas un passe-temps c'est une thérapie. Après ses études aux Beaux-Arts de Rouen, elle a fait partie du mouvement textile contemporain, elle produit des sculptures textiles. « Je ramassais les ficelles de lieuse, je les teignais de pigments naturels, j'avais besoin de ce rapport physique avec la matière, c'était une période très douloureuse de ma vie » déclare-t-elle. Et puis elle suit son mari, professeur de lettres, aux Iles Marquises où ils vivent pendant quelques années. Ce fut une rupture avec sa vie d'avant, à son retour, elle détruit toute ses anciennes réalisations, la vue de ces sculptures la reliait trop à ses souffrances passées. L'heure était venue de tourner la page, de passer à autre chose, le retour à la peinture a été pour Caty comme une évidence. Dans ses toiles qui se situent entre la peinture et l'estampe, peu de réprésentations humaines, pourquoi ? « Je suis comme une éponge, la souffrance humaine me ramène trop à la mienne, j'ai réussi à l'évacuer ». « Dorénavant, je veux donner une respiration au monde, une respiration faite de vibrations et d'ondes positives ». Ses émotions au contact de la nature, l'artiste les retranscrit en réalisant des toiles peintes sur lin ou tarlatane, avec une technique qu'elle a elle-même mise au point. « J'ai tout un tas d'empreintes et de cadres sérigaphiques dans lesquels je choisis les éléments que je veux imprimer : arbres, racines,fleurs … que j'utilise au gré des saisons, je les ajoute, les superpose, pour traduire un ressenti ». Elle se compare à une lavandière : « L'eau est l'élément clé pour obtenir la nuance recherchée, je lave, rince, rajoute de la couleur, c'est un travail extrêmement long et délicat, souvent je travaille mes toiles dans la même unité de couleur, si la toile est trop encombrée de couleurs elle va saturer et la saturation tue la vie en général … et la peinture.... »
M-H Quideau le télégramme 5/05/2018

les fleurs






salle intitulée "l'eau"

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