Le BUTO
Le butô naît au Japon dans les années 50. Il tient de la danse expressionnisme allemande, du mime corporel français, mais surtout des principes fondateurs de la pensée japonaise : une conception particulière de l’espace, du corps, du corps dans le cosmos.
« Le butô nous fait découvrir une danse de l’intérieur du corps – où le danseur développe une sensibilité ‘des deux côtés de la peau’. On dira aussi que c’est le corps invisible qui joue. (d’où l’appellation de danse des ténèbres).
Danser le butô, c’est dénuder le corps et l’esprit ; c’est agresser le spectateur avec un corps-arme, en rompant avec les schémas connus de la danse : pas de recherche d’harmonie. Le corps est en crise : le danseur doit sortir de lui-même et danser pour ainsi dire avec son propre cadavre : il devient alors élément de l’univers, une bête, une plante, une pierre.
« Une des consignes que donnait Kazuo Ôno (le plus célèbre joueur de butô) était d’imaginer qu’un papillon voletait à l’intérieur de notre cage thoracique. Ses battements d’ailes venaient nous chatouiller les côtes tandis qu’il tentait désespérément d’en sortir ».
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