seront présents dimanche : Mary le Lez, Catherine Archambeaud, J-M Kerdilès
CATHERINE ARCHAMBEAUD catarchambeaud@gmail.com |
« Le geste de peindre… Il s’agit d’un état émotionnel qui me pousse à tracer, à créer, envie de laisser la trace de mon geste sur le papier… La main ne peut revenir sur le geste de dessiner, ni le reprendre pour le corriger » (*)
Un matériau me tente… Le plaisir de la découverte, l’inattendu la générosité, l’enthousiasme, l’émotion et surtout, une grande liberté.
(*)Hans Hartung
JEAN-MICHEL KERDILES
kerdiles.jm.1@orange.fr
Après trois
décennies de pratique céramique à rechercher des glaçures et des
formes simples où j'aimais marquer le passage des doigts, l'argile
s'est imposée pour sa qualité plastique qui fait d'elle un lieu de
mémoire.
Enregistrer
un mouvement, mémoriser un acte, recueillir une marque, conserver
une trace, matérialiser une présence, l'argile se livre comme
indice. Il n'est ici pas question d'expression personnelle mais
d'inscription dans une forme du processus physique qui la fait
advenir.
La série
dite « Enroulements », voici quelques années, a
introduit cette approche purement indicielle, sans recherche d'une
relation particulière, sculpturale, à l'espace.
La série
dite « Matière-Forme » en cours aujourd'hui,
poursuit cette approche, partant de l'argile en tant que matière
spécifique, c'est à dire avec une plasticité dans son potentiel et
ses limites. Il s'agit ici de terres à grès vitrifiées et de pâtes
à porcelaine cuites vers 1300°. Je travaille avec le minimum de
matière pour obtenir une plaque très fine, une feuille de terre. La
plaque est soulevée d'un seul geste, qui la fait passer du plan au
volume et déposée sur un cylindre qui lui donne son galbe. Elle
est ensuite soumise à un séchage radical que je provoque pour la
conduire à un point de rupture. L'intervention se joue aux abords de
ce point limite qui imprime ses marques, ses craquements, ses
fissures. Le feu, dans une cuisson menée au point de maturation de
ces terres, prend à son tour sa part pour travailler les formes,
contrariant l'emploi céramique habituel d'une seule transformation
des matériaux. Les pièces qui sortent du four gardent les stigmates
du processus de cette aventure de la main, de la terre et du feu,
processus d'un contrôle relatif et d'une part d'aventure choisie
dans l'univers aveugle d'un four.
Cette série
« Matière-Forme » voit ces formes fragiles
déployées dans l'espace qui tentent à leur manière d'incarner une
coexistence des contraires, de la menace de destruction à une
certaine tenue ou « verticalité ».
Jean
Michel Kerdilès Novembre 2016
Mes
toiles sont des compositions abstraites, structurées, colorées et
graphiques. Je peins à l'acrylique des formes simples, des lignes
qui s'entrecroisent et des couleurs contrastées qui interagissent.
L'utilisation
de certaines combinaisons colorées ainsi que la répétition des
formes géométriques créent un effet visuel et une variation des
perceptions. Du mouvement, des ondulations apparaissent alors à
l’œil du spectateur. L'entrecroisement des lignes et la mise en
perspective des formes géométriques, ainsi que le travail sur les
nuances de couleurs apportent de la profondeur, invitant le
spectateur à pénétrer à l'intérieur des toiles.
Pour
chaque toile, je m'engage dans un travail long, minutieux et précis.
Ce
sont des peintres comme Jean Dewasne, Auguste Herbin et Julio le Parc
qui m'ont fait percevoir la pureté des formes géométriques et
l'intensité de certaines combinaisons colorées. De même, certains
peintres issus du Street Art m'ont permis de comprendre toute la
vitalité, l'énergie, le dynamisme de la couleur.
MARY LE LEZ |
"Toute
la vie j'ai rêvé...!"...
C'est juste quelques minutes avant de mettre les pieds pour la
première fois sur ce continent mystérieux le Groënland que cette
série est née, volée au hasard... et à l'étonnement des
premières fois, révélée bien après au retour comme si j'en avais
rêvé ! Mes pas marcheurs me conduisent habituellement sur le bord
de la baie d'Audierne où les grands ciels conjuguent à l'infini
avec les couleurs de la mer, parfois sur le pourtour découpé des
côtes d'Irlande, mais ce sont toujours les lumières
incommensurables qui me guettent, les formes et les couleurs qui
me fascinent et me font passer à l'acte... J'ai aussi eu en d'autre
temps un penchant pour les rondeurs de fruits ou de légumes aux
formes évocatrices arrosées de mots, parfumées aux petites
histoires que je me racontais avant de les partager avec les amis sur
le net, mais je continuerai l'aventure végétale sans fin annoncée
! J'aime les histoires de photographies, ce qu'elles font naître
dans la vie, ce qu'elles ressuscitent en nous du passé, les gens sur
les images et il m'arrive aussi parfois de capturer d'autres amis
artistes, le temps d'une pochette de disque, d'un livre ou pour une
affiche ! Que ce soit dans la grande échelle voyageuse ou dans
la petite échelle de la maison j'aime ce qui déclenche en moi une
émotion singulière, comme une lumière chatouillant un buffet, une
vitre, un visage d'enfant aux yeux profonds... et m'y plonger naïve
comme happée par les infinis fugitifs ! J'espère que cette suite de
photographies estampillées aux véritables teintes vous donnera à
voir autrement même si il manque les ours blancs, les baleines, la
banquise et les repères habituels du paysage arctique !
Mary
Le Lez
Mary Le Lez vit en pays bigouden, chante, raconte parfois et photographie..
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire